Vous êtes face à un immeuble d'un autre âge, semblant dater de bien avant le cataclysme. Des pans entiers de la façade jaunâtre sont noirs, séquelles d'un vieil incendie. L'entrée de l'immeuble est une petite porte branlante donnant directement sur la rue et s'ouvrant sur un long couloir. Au bout de ce corridor se trouve un escalier de bois qui dessert tous les étages, et que vous devrez emprunter pour atteindre l'appartement. Le bois étant pourri par endroit, vous remarquerez vite les nombreux trous dans l'escalier qui rendent l'ascension quelque peu périlleuse. Au quatrième étage à droite se trouve le dernier appartement qui semble encore fermé à clé : en effet, le reste de l'immeuble semble, sinon à l'abandon, du moins habité seulement par des squatteurs. En vous approchant, vous pourrez même lire un nom sur l'interphone en essuyant la poussière avec votre manche : "Vincenzo Conti".
Si vous parvenez à forcer la serrure, vous arriverez dans une assez grande pièce obscure. En effet, les volets sont fermés et les rideaux tirés. La poussière vous pique les yeux et la gorge, et l'odeur de renfermé vous fait réaliser que cet appartement n'a pas être dû être visité depuis bien longtemps. Cependant, si vous réussissez à trouver et à actionner l'interrupteur en tâtonnant, vous aurez la surprise de voir l'ampoule nue suspendue en plein milieu de la pièce se mettre à briller. Quelqu'un pait donc encore les factures d'électricité... Pourtant, maintenant que vous y voyez enfin clair, vous pouvez assurer que l'appartement est inhabité. En effet, la couche de poussière sur le buffet qui vous fait face est telle que vous pourriez aisément écrire votre nom dessus à l'aide de votre doigt. De plus, il est impossible de distinguer la couleur originale des murs ou de la moquette : tout est gris.
En faisant le tour de la pièce du regard, vous apercevez un petit canapé-lit, une table basse et un meuble télé. De l'autre côté se trouvent une petite table et trois chaises, ainsi que deux portes. L'une donne sur une minuscule cuisine, et l'autre sur une petite salle de bain. Vous vous surprendrez certainement à penser que, malgré le confort sommaire et la vétusté des lieux, l'endroit a dû être relativement accueillant à une époque... Si vous vous interrogez sur le propriétaire, dont vous ne possédez que le nom, peut-être qu'une fouille complète de l'appartement vous en apprendra davantage. Mais n'oubliez pas que vous êtes entré ici par effraction...