Nom : Aindreis
Prénoms : Sarah Gabrielle
Age : 23 ans
Qualité : Rentière (entretenue par sa famille)
Lieu d'habitation : Centre-ville
Description physique : De taille et de corpulence moyennes, Sarah ne se ferait pas remarquer dans la rue si elle ne le désirait pas. Mais la jeune femme porte toujours de riches atours d’origine asiatique – saris délicats, kimonos de soie…, ce qui la rend difficile à ignorer dans la foule qui peuple la capitale, tant elle détonne parmi ces bonnes gens. Certaines mauvaises langues ne pourront d’empêcher de cracher qu’elle imite le style d’Axcia dans l’espoir de lui ressembler un jour... Pourtant, contrairement à la chef du gouvernement, et peut-être à sa plus grande déception, Sarah ne possède aucun trait oriental : ses yeux bleu-gris ne sont pas bridés, et sa chevelure est d’un triste châtain clair.
En observant plus attentivement, on s’aperçoit rapidement que la demoiselle prend grand soin de son apparence, jusqu’au moindre petit détail : ses sourcils sont impeccablement épilés, ses longues boucles d'oreille émettent un délicieux tintement lorsqu'elle se meut, et ses cheveux élégamment coiffés sont ornés d’une fleur assortie à sa tenue. Un maquillage discret permet d’appuyer son regard et de rehausser son teint, embellissant ainsi son visage juvénile. Elle couvre toujours la partie inférieure de son visage d’un léger voile sans doute pour éviter de respirer l’air vicié de la capitale, et ne sort jamais sans ses gants de soie, pour ne pas abîmer ses mains fines. Beaucoup vous diront que Sarah dégage l’élégance et la grâce d’une femme sûre d’elle, mais ne vous laissez pas envoûter trop longtemps par cette charmante créature, vous ne vous attireriez probablement qu’un regard méprisant.
Caractère : A première vue, Sarah apparaît comme quelqu’un d’arrogant, parlant sur un ton condescendant et jetant souvent des regards dédaigneux à la ronde. Certains raillent qu’elle est le parfait stéréotype de la jeune femme issue d’une famille riche et puissante, qui n’a rien connu d’autre dans la vie que la facilité qu’offre l’opulence. Et en effet, ses tenues très coûteuses, son port altier et ses manières raffinées laissent présager une personnalité fière et vaniteuse, gouvernée par l’égo. Affichant une confiance à toute épreuve, la jeune femme paraît ne rien laisser au hasard, tout en semblant ne s’attacher à rien.
Cependant, si Mademoiselle Aindreis venait à vous adresser la parole, elle vous surprendrait probablement par la maturité de ses paroles. Contre toute attente, Sarah ne verse pas dans le superficiel, déclinant au contraire de profondes réflexions mélancoliques sur la vie et l’humanité. Mais, si vous avez suffisamment de culture, peut-être ne pourrez-vous pas vous empêcher de vous faire la réflexion que le cynisme et les railleries, autrefois de bon ton dans les salons mondains, ne sont que des divertissements appréciés par les riches, tentant de guérir leur âme de leur principal mal : l’ennui.
Histoire : Avant le cataclysme, la famille Aindreis était connue pour être l’une des plus influentes de ce monde fermé qu’est la finance. A l’avènement du règne d’Axcia, Michaël Aindreis, le père de Sarah, a même été appelé à ses côtés afin de participer à la gouvernance du pays. Maintes fois interviewé à la télévision, l’expert en économie était écouté attentivement des hommes, qui hochaient la tête gravement à la moindre de ses paroles, et admiré des femmes qui s’extasiaient sur sa stature et sa prestance. Depuis de nombreux mois pourtant, on ne l’aperçoit plus sur les écrans, et la demeure familiale située dans le centre-ville ne semble plus habitée que par Sarah. De tristes rumeurs circulent sur l’état de sa femme qui s’était retirée à la campagne des années auparavant ; Michaël serait allé la rejoindre avec leur fils aîné. Axcia semble avoir consenti dans sa plus grande mansuétude à laisser partir un de ses meilleurs conseillers, et le gouvernement refuse de s’étendre plus sur la question, décrétant que la vie privée de Michaël Aindreis ne regarde personne.
Cependant, nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi Sarah, elle, se trouve encore dans la capitale… Les plus imprudents avancent qu’il s’agit là d’une obligation imposée par Axcia pour garder la main mise sur la famille Aindreis ; d’autres plus sages supposent que des traditions familiales strictes leur dictent ce rite. Mais des théories plus farfelues ont aussi vu le jour, des rumeurs doutant de la légitimité de la jeune fille aux ragots prétendant que Sarah était trop précieuse pour se rendre à la campagne et que ses parents n’avaient pas eu le cœur de l’y obliger malgré la maladie de sa mère. Rares sont ceux qui ne possédent pas un avis sur les étranges agissements de la famille Aindreis en tout cas…